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Livre Blanc Présidentielle 2022 – Accompagner la générosité des Français

Publié le 03.02.2022

Découvrez le livre blanc de la Coalition Générosité réalisé pour l'élection présidentielle 2022 pour rendre à la générosité l’importance dont elle dispose dans notre société et nourrir le débat public.

Livre Blanc Présidentielle 2022 : “La générosité est un des carburants indispensables d’un écosystème rassemblant 20 millions de bénévoles et 2 millions de salariés.”

Notre Livre Blanc dans le Huffington Post à découvrir ici : “Pour la présidentielle 2022, les 8 propositions du secteur de la générosité

 

Dans cet écosystème, donateurs, fondations, entreprises mécènes et associations agissent et innovent de manière indissociable. En donnant de leur temps, des millions de Français font l’expérience de l’engagement, bénévole ou professionnel. Ce don en nature profite à des millions d’autres personnes, en France comme à l’international, afin de lutter contre de nombreux maux de notre société : précarité, injustice, inégalité, ou bien encore risques climatiques.

chiffres clés de la générosité - livre blanc présidentielle 2022

Ensemble, ils ne se contentent pas de réparer les fractures du monde moderne, ils inventent un avenir. Cette chaîne d’acteurs au service de l’intérêt général a été à la source de nombreux progrès, en matière d’environnement ou de droits des minorités, par exemple. Plus récemment, ils ont démontré une capacité de mobilisation immédiate, déterminante et efficace face à la crise COVID-19.
Ces structures, qu’elles prennent la forme d’une association ou d’une fondation, ont une caractéristique rare et précieuse pour notre société : elles sont non lucratives puisqu’elles ne tirent aucun bénéfice financier de leur action, que ce soit sur les résultats et le capital. Elles œuvrent pour le bien commun grâce à des engagements individuels et collectifs forts, nourris par des convictions au service d’une société plus juste et plus solidaire. Portés par la confiance des Français, ces acteurs constituent un rempart face aux risques de délitement du lien social et d’affaiblissement de notre démocratie.

Pourtant, malgré sa contribution essentielle, ce secteur est encore trop peu pris en compte par les élus et la sphère publique, et trop rarement partie prenante à la définition des politiques publiques. Alors que le pays aborde des échéances démocratiques majeures, nos organisations – regroupées au sein d’une « Coalition Générosité » – présentent aujourd’hui une série de propositions et un cadre repensé afin de poursuivre et de développer leurs missions d’intérêt général.

Ce document dresse un état des lieux, enrichi par des travaux inédits, et dessine des pistes de progrès. L’objectif est, dès lors, double : rendre à la générosité l’importance dont elle dispose dans notre société et nourrir le débat public.

Vous pouvez télécharger le livre blanc pour la Présidentielle 2022 de la Coalition Générosité en cliquant ici.

 


Sommaire du Livre Blanc Présidentielle 2022 :

  1. “Portrait d’une France engagée” reprenant 10 constats sur le secteur associatif, de l’engagement et celui de la générosité.
  2. “Portrait d’une générosité efficace qui transforme le pays” qui reprend nos 9 études de cas sur l’impact de la générosité.
  3. Toutes nos propositions politiques à retrouver ici : Nos propositions pour les Présidentielles 2022.

 

[Retranscription écrite des deux premières parties]

A) Portrait d’une France engagée :

Face aux crises et aux tensions qui fracturent notre société, les Français, entreprises ou particuliers, aspirent à s’engager concrètement en choisissant leurs causes, en donnant du temps, de l’argent, ou encore en partageant leurs compétences. Associations et fondations sont les supports essentiels de cette générosité « en actes ».

  1. 20 millions de bénévoles en France, un engagement qui progresse
  2. Les dons extra-financiers, des engagements qui comptent
  3. 8,5 milliards d’euros de dons de particuliers et d’entreprises en 2019
  4. Le mécénat d’entreprise, acteur clé de la générosité
  5. Des fondations plus nombreuses… et des fondateurs plus jeunes
  6. 1,93 million d’emplois
  7. Une générosité de toutes les causes
  8. Face à la crise COVID-19, 65% des Français souhaitent une France plus solidaire
  9. La Coalition des Fondations Françaises pour le Climat (CFFC)
  10. 66% des Français approuvent le mécénat de compétence

 

1. 20 millions de bénévoles en France, un engagement qui progresse

En 15 ans, le nombre de participations dans le monde associatif a été multiplié par 2,5. Contrairement aux idées reçues, le taux d’engagement bénévole associatif progresse chez les plus jeunes (moins de 35 ans : + 37,5% entre 2010 et 2019), et diminue chez les plus âgés. La mobilisation pendant la crise COVID-19 (distribution alimentaire, soutien scolaire à distance…) a démontré la capacité de mobilisation de cette nouvelle génération.

Principalement investis au profit de l’entraide et de la solidarité, 50% des bénévoles se considèrent comme des « citoyens engagés ». Les plus jeunes (25-34 ans) jugent à 80% que « s’engager dans une association est un moyen d’action efficace », loin devant le bulletin de vote (60%). En quête de renouveau démocratique, les citoyens aspirent aujourd’hui à plus de participation. De nombreuses associations reposent en grande partie sur ces engagés du quotidien, qu’il s’agisse, des clubs sportifs, nombreux sur tout le territoire et animés par 3 millions de bénévoles, des réseaux nationaux tels que la Croix-Rouge (66 000 bénévoles), le Secours Populaire (80 000 bénévoles), APF-France Handicap (25 000 bénévoles) ou bien encore le réseau des Maisons des Jeunes et de la Culture (30 000 bénévoles)… C’est tout un pan du tissu social qui repose sur cette générosité « en actes ».

2. Les dons extra-financiers, des engagements qui comptent : 1 milliard d’euros, c’est la somme des contributions volontaires en nature pour seulement 71 associations et fondations !

Cette générosité « en actes » – donner du temps, donner des biens – peut aujourd’hui être valorisée. En 2020, 71 des 120 membres de l’organisation France générosités déclarent 1 Md€ au titre de ces « contributions volontaires en nature » réparties entre la valorisation du bénévolat pour 62% et celles des dons et prestations en nature pour 28%. Si l’on extrapole à l’ensemble des organisations associatives, ces contributions en nature représenteraient au moins 10 milliards d’euros.

3. 8,5 milliards d’euros de dons de particuliers et d’entreprises en 2019

La générosité des particuliers 5 milliards d’euros de dons, dont 2,8 milliards d’euros de dons déduits de l’IR en 2019. Si le nombre de donateurs est stable, le montant global des dons des particuliers a continué de progresser, porté par la croissance du montant moyen, passé de 450 à 560 € en 4 ans. Outre le don, les libéralités (legs, donations, assurances-vie) sont estimées à 1,3 milliard d’euros.

Schéma sur les chiffres clés de la générosité en france - panorama national des générosités 2021

4. La place majeure des entreprises, et particulièrement des TPE-PME, 40% du total des dons : le mécénat d’entreprise, acteur clé de la générosité

Les dons effectués par les entreprises représentent 3,5 milliards d’euros. Le dernier baromètre Admical du mécénat d’entreprise fait apparaître 10 ans de croissance continue du secteur, en nombre d’entreprises comme en budget. Le mécénat n’est pas que l’affaire de grands groupes, le nombre de très petites entreprises déclarant des dons a été multiplié par quatre entre 2010 et 2018, passant de 15 500 à près de 62 000. En 2018, ces dernières représentaient deux entreprises mécènes sur trois.

Les entreprises se mobilisent principalement pour des causes de proximité, en faveur du lien social à l’échelle des territoires. Sport, culture, préservation du patrimoine… figurent aussi en tête des causes qui mobilisent les entreprises, et qui ancrent leur engagement local. De plus les entreprises mécènes savent se mobiliser dans l’urgence. Une étude menée par Admical, dès juin 2020, auprès de ses adhérents montre ainsi que 95% des entreprises répondantes se sont engagées dès la première vague COVID-19 pour faire face à la crise sanitaire.

5. Des fondations plus nombreuses… et des fondateurs plus jeunes

En 2020, le secteur des fondations a poursuivi sa progression (+ 5 % en un an). Au total, la France est riche de 2700 fondations et près de 1950 fonds de dotation en activité. De plus, l’âge moyen des personnes créant une fondation diminue : 10% ont moins de 35 ans et 34% entre 35 et 55 ans.

Les fondations, qui détenaient 29,5 milliards d’euros d’actifs en 2019, ont engagé 11,6 milliards pour l’intérêt général. Les dépenses annuelles des fonds de dotation, elles aussi fléchées sur l’intérêt général, ont atteint 240 à 320 millions d’euros.

Aussi 19% des fondations sont opératrices et déploient, comme les associations, leurs projets propres, qu’il s’agisse de la gestion d’établissements sanitaires ou médico-sociaux, de musées, d’actions éducatives… 81% d’entre elles sont distributives et financent des projets, principalement dans 3 domaines : action sociale, santé et recherche médicale, arts et culture. Ainsi, contrairement à l’idée qu’il est possible de s’en faire, les fondations ne sont pas uniquement des acteurs distributeurs de financements, mais aussi des structures qui agissent directement pour le bien commun.

6. 1,93 million d’emplois : près d’1 salarié sur 12 travaille pour une association ou une fondation

Acteurs économiques à part entière, les structures de la générosité ont une empreinte socio-économique majeure : les associations représentent 1,7 million d’emplois et un budget de l’ordre de 113 milliards d’euros en 2017 soit 3,3 % du PIB ; les fondations, quant à elles, emploient 123 000 salariés ce qui représente une progression de 31% sur les 10 dernières années. L’emploi dans les fondations est majoritairement concentré sur les activités liées à l’action sociale (47,7% des emplois) et à la santé (32% des emplois).

Les associations ou fondations employeuses génèrent des cotisations (sociales et patronales) et produisent des richesses. Le secteur est attractif : malgré des rémunérations inférieures à celles du secteur marchand, les organisations sans but lucratif attirent un grand nombre de candidatures, répondant aux exigences des jeunes qui souhaitent en priorité donner du sens à leur vie professionnelle.

7. Une générosité de toutes les causes

Avec 40% des dons, le secteur « santé et solidarité »* représente le premier « poste de générosité » pour les Français. Qu’il s’agisse de familles précaires, de personnes âgées, d’enfants en difficulté, de personnes isolées ou encore éloignées de l’emploi, de malades… ce sont des millions de Français qui bénéficient ainsi d’un accompagnement, leur évitant de « décrocher » et leur permettant de (re)trouver leur place dans la société.

Mais la générosité privée s’attache aussi à préparer l’avenir, que ce soit au travers de son engagement pour la jeunesse (lutte contre le décrochage scolaire, accès à la culture…), pour la recherche notamment médicale, ou encore, de plus en plus pour l’environnement.

8. Face à la crise COVID-19, 65% des Français souhaitent une France plus solidaire

Les fondations et associations d’intérêt général, se sont mobilisées dès les premiers jours de la crise de la COVID-19 pour répondre aux besoins exceptionnels nés de cette urgence : soutien au secteur hospitalier, à la recherche médicale, au médico-social, soutien aux plus fragiles en France et à l’étranger.

Une rapidité et une efficacité d’action permise par la mobilisation des bénévoles et des donateurs. Ainsi, le Baromètre de la générosité de 2020, publié par France générosités, présentait une hausse des dons aux associations de 13,7%. Depuis, la création de cet indicateur en 2004, c’est un record ! Une générosité qui, passée l’urgence, a très vite intégré le caractère systémique de la crise en soutenant l’ensemble des causes.

évolution de la collecte de dons en 2020 - baromètre de la générosité 2020

Aussi, fondations et fonds de dotation ont engagé une hausse de leurs dépenses en 2020 (+34%). Et la tendance devrait se poursuivre : près d’un tiers des structures avaient déjà prévu, au-delà de 2020, d’augmenter leurs contributions pour faire face aux besoins nés de la crise sanitaire. Le monde associatif a dû mobiliser ses capacités d’adaptation pour maintenir le lien social tant avec ses bénévoles, que ses bénéficiaires. Ainsi, selon les études menées par Le Mouvement associatif, malgré les nombreuses difficultés rencontrées (62% déclarent une baisse de revenus, 54% une baisse de leurs cotisations) 58% envisagent de nouveaux projets ou une extension de leur activité.

Nos concitoyens sont 65% à déclarer que la crise sanitaire leur donne envie d’une France plus solidaire. Les associations et les fondations sont l’expression de cette solidarité en France et à l’international.

9. La Coalition des Fondations Françaises pour le Climat (CFFC) : une initiative pionnière en plein essor

Créée en novembre 2020, sur l’impulsion de membres et en particulier de la Fondation de France et de la Fondation Carasso, ce projet est piloté par le Centre Français des Fonds et Fondations. La CFFC a vocation à amener les fondations à mieux se saisir du sujet climatique – par la signature d’un manifeste– et à améliorer leurs pratiques.

Aux côtés de pays pionniers, l’Espagne et la Grande-Bretagne, la France inspire, crée des émules (en Italie ou au Canada par exemple où une initiative similaire est en train de voir le jour) et se positionne comme leader engagé de ce mouvement international (sur les 421 fondations signataires du manifeste à travers le monde, 121 sont françaises).

Formation, partage de bonnes pratiques, investissements responsables… La CFFC est le lieu où s’inventent les futures pratiques environnementales des fondations et où se met en branle l’action collective du secteur en faveur de l’environnement. L’initiative est également au niveau européen via l’association PHILEA, et à l’international via l’association WINGS.

Les fondations sont, à l’instar des fondations Entreprendre, RTE ou POMA, incitées à réaliser une mesure annuelle de leurs émissions de gaz à effet de serre afin de mesurer leur progression ou d’améliorer leurs pratiques. L’intégration du sujet climatique dans la stratégie financière est également un thème majeur, et le chantier du transfert d’une partie des placements vers des fonds à impact est ouvert.

La CFFC, forte du soutien de ses partenaires qui garantissent l’indépendance de la démarche, poursuit son action de sensibilisation et d’entraînement, afin que l’ensemble du secteur se saisisse toujours plus des sujets climatiques.

10. 66% des Français approuvent le mécénat de compétence

54% des grandes entreprises mécènes pratiquent aussi le mécénat de compétences, une formule qui consiste à mettre à disposition d’une association les compétences des salariés, sur leur temps de travail.
Plus de la moitié des entreprises impliquées le mettent en œuvre depuis moins de 3 ans, signe du dynamisme récent de cette forme d’engagement. Ce succès est porté par l’adhésion de toutes les parties prenantes : les salariés impliqués (97%), les dirigeants d’entreprises (94%) et les associations bénéficiaires (97%). C’est aussi le cas des Français dans leur ensemble, qui sont 66% à estimer « légitime » que les entreprises proposent ainsi à leurs salariés de s’impliquer dans des causes qu’elles soutiennent.

Vous pouvez télécharger le livre blanc pour la Présidentielle 2022 de la Coalition Générosité en cliquant ici.

B) 2ème partie du Livre Blanc Présidentielle 2022 : Portrait d’une générosité efficace qui transforme le pays :

Creusement des inégalités, nouvelles fractures, crises sanitaires et environnementales, crises humanitaires… Le nombre de personnes ayant besoin de secours et/ou d’accompagnement augmente. Complémentaires et souvent partenaires de l’action publique, les acteurs faisant appel à la générosité endossent un rôle décisif pour répondre à ces évolutions. Mais comment mesurer l’efficacité de la générosité ? Réponses avec l’enquête menée par France générosités en 2020 sur les impacts économiques et sociaux de 9 programmes financés en tout ou partie grâce à la générosité.

 

1. 9 études de cas sur l’impact de la générosité synthétisé dans ce livre blanc Présidentielle 2022

En 2020, France générosités a lancé une étude mutualisée afin d’appréhender les impacts économiques et sociaux des programmes et dispositifs financés en tout ou partie grâce à la générosité (dons des particuliers, dons des entreprises et engagement des bénévoles).

Cette étude, réalisée par KOREIS en étroite collaboration avec les équipes des programmes et France générosités, s’est appuyée sur l’évaluation de projets selon la méthode d’analyse d’impact dite de « coûts évités », cherchant à estimer et monétiser les coûts évités grâce à la mise en place d’un projet social. Sept projets ont été étudiés selon cette méthode dans des domaines aussi divers que la santé, la précarité, l’enfance et la jeunesse, l’insertion, l’environnement ou encore la solidarité internationale.

Deux projets portant sur la recherche et sur la culture n’ont pas pu bénéficier de cette approche, mais ont fait l’objet d’une étude documentaire sur leur impact.

Chaque projet a fait l’objet d’une publication, à retrouver sur https://www.francegenerosites.org/ressources/9-etudes-de-cas-sur-limpact-de-la-generosite-novembre-2021/

Etude de cas d'impact sur la générosité de France générosités - novembre 2021

2. La générosité privée finance des innovations structurantes :

Parce qu’elles agissent au plus près du terrain, les associations et les fondations sont souvent les premières à identifier les besoins sociaux qui émergent. Ce caractère de primo-intervenant les place, dès lors, souvent en position de lanceur d’alerte, éclairant des « angles morts » de l’action publique. L’agilité de ces acteurs leur permet de tester des solutions, qui constituent de véritables laboratoires des politiques publiques sur tout le territoire et à l’international. La générosité fonctionne alors comme un « incubateur d’avenir », pour mettre au point des dispositifs ensuite pris en charge par l’État.

Par exemple quand l’association Wake up Café (WKF) accompagne les personnes sortant de prison, depuis leur lieu de détention jusqu’à l’accès à l’emploi, elle modélise une solution pérenne. Parcours de remobilisation, projet professionnel, ateliers de préparation à l’emploi, pratiques de développement personnel, liens sociaux et compagnonnage personnalisé… Le dispositif, animé par des bénévoles, enregistre des résultats probants. Un an après leur libération, par comparaison avec les sortants non accompagnés, le taux de retour en prison des « wakers » est divisé par 2,6 et le taux d’accès à l’emploi est multiplié par 3,5 !

Un bénéfice majeur pour les personnes réinsérées, mais aussi pour les victimes épargnées, et pour la collectivité qui évite ainsi les coûts de justice liés à la récidive et les coûts sociaux liés au chômage. Pour les 550 personnes suivies par Wake Up Café sur 12 mois, ces coûts évités s’élèvent à 3,2 M€ !

Il s’agit bien d’un coût évité pour la collectivité puisque ce dispositif expérimental a été intégralement financé par la générosité pendant ses 5 premières années, et continue d’assumer 60% de ses coûts. Au vu des résultats constatés, WKF est devenu un des dispositifs clés du programme « 100% inclusion » de l’État.

 

Focus dans le Livre Blanc Présidentielle 2022 sur le centre de santé sexuelle AIDES Des milliers de vies préservées, 14 M€ d’économies pour l’assurance maladie chaque année.

AIDES est une association française luttant contre le VIH et les hépatites virales. Son centre « Le 190 » à Paris accueille principalement des personnes surexposées aux maladies sexuellement transmissibles. La générosité couvre 40% des coûts de fonctionnement du « 190 », et finance particulièrement l’expérimentation de nouveaux modes de suivi et de prévention du sida. Résultat : pour les personnes suivies au « 190 », les risques de contamination au VIH sont divisés par 10, et la diffusion du virus (nombre de partenaires contaminés), réduite de 98%. Quant aux risques d’infection à l’hépatite C, ils sont divisés par 15 !

L’impact de la générosité privée se mesure d’abord en termes de vies sauvées… Mais aussi de prévention des coûts pour la collectivité publique. En l’occurrence pour l’Assurance Maladie, les innovations prophylactiques portées par « Le 190 » permettent d’éviter les dépenses de traitement de centaines de patients, un coût précisément estimé à 13,8 M€ par an ! L’investissement consenti pour financer l’activité du centre – 1,5 M€ dont 600 000€ issus de la générosité – est donc plus que compensé par les bénéfices humains, sociaux et économiques qu’il génère.

Ces résultats justifient le déploiement du modèle à plus large échelle, avec trois nouveaux centres à Paris, Marseille et Montpellier.

Visuel aides - étude de cas - livre blanc présidentielle 2022

 

3. La générosité privée génère un impact économique positif

L’inventivité du secteur non lucratif lui permet de développer des dispositifs, qui non seulement, évitent des coûts sociaux ultérieurs, mais aussi créent de la richesse. Cela se matérialise, notamment, en permettant à des personnes vulnérables de trouver, ou de retrouver, le chemin d’une autonomie financière par la création d’activité ou par l’emploi.

Par exemple, quand la Fondation Apprentis d’Auteuil assure un accompagnement de proximité auprès des jeunes majeurs sortant des dispositifs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), elle enregistre des résultats déterminants. Grâce au dispositif « La Touline Apprentis d’Auteuil » des conseillers écoutent et épaulent ces jeunes dans l’accès progressif à l’autonomie (logement, emploi, accès
aux droits…). Résultat : la trajectoire de vie des jeunes soutenus est profondément transformée. Les chiffres le démontrent, à l’entrée dans le programme moins de 10%
sont salariés… contre 51% à la sortie !

Ce dispositif, assumé à 59% par la générosité privée, est donc un véritable investissement pour l’avenir, qui favorise l’autonomie économique et l’émancipation de ces jeunes à l’égard des aides sociales (santé, hébergement, chômage) … Et surtout, qui leur permet de construire leur vie d’adulte !

Focus dans le Livre Blanc Présidentielle 2022 sur 1001fontaines – Un programme d’accès à l’eau potable, des bénéfices sanitaires et économiques

1001fontaines est une association de solidarité internationale créée en 2004, autour de l’accès à l’eau potable. Son modèle économique associe philanthropie et entreprenariat. La générosité privée finance la construction de petites usines locales de production d’eau potable, les Water Kiosks, dans les zones rurales. C’est une phase d’amorçage, qui permet ensuite à un entrepreneur local et à ses salariés de vivre de la vente de bonbonnes… Avec un impact immédiat sur l’amélioration de la santé de la communauté, et des effets systémiques (diminution des dépenses médicales, de l’absentéisme à l’école et au travail…).

Ce cercle vertueux est financé à 87%, par la générosité privée ! À l’échelle du Cambodge par exemple, grâce à l’action de 1001fontaines, les Water Kiosks assurent l’accès en eau potable à 25%
de la population.

Visuel 1001 fontaines - études de cas - livre blanc présidentielle 2022

 

4. La générosité privée, partenaire indispensable de la puissance publique

Par leur maillage territorial et leurs capacités de mobilisation financière, les organisations soutenues par la générosité peuvent agir dans tous les domaines de l’intérêt général, non pas à la place mais avec et en complémentarité de l’action publique. À titre d’illustration, le secteur de la recherche sur le cancer est financé par des fonds privés à hauteur de 40% ! Et pour les jeunes scientifiques, si l’État finance les 3 premières années de recherche en thèse, la 4e année est massivement soutenue par la générosité.

Face à l’isolement et la précarité, les associations peuvent développer le principe du « aller vers… » les plus fragiles. Elles assurent ainsi une « logistique du dernier kilomètre », complémentaire des services sociaux, pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin. C’est le principe qui guide par exemple le programme Croix-Rouge sur roues : apporter une première aide matérielle (alimentation, vêtements, produits d’hygiène), aux personnes trop éloignées des centres sociaux, ou qui, pour des raisons culturelles, n’osent pas pousser la porte des associations. À l’échelle du territoire de la Haute-Saône par exemple, le dispositif – financé essentiellement par la générosité privée et mis en œuvre grâce au bénévolat – permet d’assurer 1500 aides par an, au bénéfice de 150 familles et en complément de l’action des Centres d’action sociale. Compte tenu de la faible densité du territoire, cela représente 1 aide pour 15 habitants !

Focus dans le Livre Blanc Présidentielle 2022 sur WWF – sauvegarder la forêt sèche en Nouvelle-Calédonie, grâce à l’engagement de centaines de bénévoles

Le WWF développe depuis 20 ans un programme de restauration de la forêt sèche du Ouen Toro, à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Le projet a pu se développer grâce au classement par les pouvoirs publics de cette forêt en aire protégée. Pour aller plus loin, et engager une véritable revitalisation de cet écosystème, l’association a mis en œuvre un programme qui repose entièrement sur le bénévolat : campagnes de « nettoyage » pour déloger les espèces indésirables, replantation d’espèces endémiques… et système de « parrainage » de parcelles par les habitants ! Grâce à la mobilisation citoyenne, l’action du WWF permet de diviser par 4 les coûts de restauration de cette forêt… Et mieux encore, d’ancrer durablement les réflexes de protection de la nature dans les esprits !

Visuel WWF - études de cas - livre blanc présidentielle 2022

 


Toutes nos propositions politiques (la partie 3 du livre blanc présidentielle 2022) sont à retrouver ici : Nos propositions pour les Présidentielles 2022.

Vous pouvez télécharger le livre blanc de l’élection Présidentielle 2022 en cliquant ici.

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