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L’entreprise engagée, nouvelles frontières de la RSE et du mécénat

Publié le 05.07.2018

A l’heure où le rôle sociétal de l’entreprise est vivement débattu dans le cadre du projet de loi PACTE, la Fondation de France publie, en partenariat avec Admical et le Comité 21, une étude sur l’évolution des pratiques d’engagement des entreprises, et l’articulation entre les activités de responsabilité sociale des entreprises (RSE) et de mécénat.

Derrière la grande diversité des pratiques et des approches de la RSE et du mécénat, on retrouve deux constantes : une dynamique montante d’engagement portée par une préoccupation authentique des enjeux du bien commun, et un souci de conciliation de l’intérêt général et des intérêts particuliers. Souvent opposés et réputés antagoniques, les acteurs de l’intérêt général et les porteurs de l’intérêt privé ont multiplié les terrains de rencontre, à travers le mécénat et la RSE.

Les échanges soutenus ont permis de dépasser les chocs culturels des débuts, puis de s’imprégner mutuellement des valeurs et méthodes respectives, et enfin de faire naître le sentiment d’un destin commun.
Le terrain de rencontre est alors devenu un terrain d’entente : les acteurs de l’intérêt général et ceux de l’intérêt privé ont créé des alliances toujours plus abouties, malgré les rigidités administratives qui entretiennent la segmentation, au point que les rôles en viennent parfois à se croiser. Les entreprises pourraient s’investir d’une mission, d’une raison d’être placée en surplomb de l’intérêt économique, tandis que certaines associations recherchent des modèles économiques pour pérenniser et accroître leurs activités au service de l’intérêt général.

Le mécénat et la RSE sont des véhicules facilitant ces logiques d’alliances. Ces démarches exogène et endogène en viennent à se rejoindre au fur et à mesure que les pratiques se structurent. Mécénat et RSE convergent autour d’un point d’équilibre intégrant les enjeux internes de l’entreprise, source de cohérence et d’expertise, et les enjeux externes de la société, garantie d’utilité sociale.

Il convient néanmoins de ne pas éluder les enjeux qui se posent actuellement, et qu’il incombe aux entreprises de prendre pleinement en compte :

  • Possibilité de glissement vers un système à deux vitesses dans lequel la RSE toute-puissante traiterait uniquement des sujets pertinents du point de vue économique, tandis que les causes non rentables et les publics non solvables n’auraient que les miettes d’un mécénat affaibli
  • Brouillement des frontières entre activités lucratives et non-lucratives, qui privent de nombreuses associations et entreprises sociales de la ressource indispensable du mécénat
  • Nécessité de construire des référentiels communs et des pratiques d’évaluation solides et englobantes des politiques d’engagement des entreprises

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