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Covid-19 : Un monde d’après ?

Publié le 20.05.2020

Nicolat Hulot disait en octobre dernier que la "solidarité au 21ème siècle n'est plus une option". Jérôme Saddier, président d'ESS France appelait la semaine dernière à "que les jours d’après soient les jours heureux". Aujourd'hui, Pierre Siquier revient sur les rôles respectifs des entreprises de l'ESS et des organismes sans but lucratif dans la construction du bien commun pour une économie plus résiliente, plus solidaire et plus souveraine.

La semaine dernière, Jérôme Saddier, Président d’ESS France publiait une tribune « pour que les jours d’après soient les jours heureux ». Nos organisations sont l’un des acteurs clés de l’économie sociale et solidaire, elles le sont depuis très longtemps avant même que le concept ESS soit aussi formalisé qu’aujourd’hui.

Cette tribune qui appelle à une vision politique de l’ESS nous va droit au cœur car elle énonce le fait que la société change et se recentre peut-être plus vers l’humain et la solidarité, valeurs que l’ensemble de nos associations et fondations défendent depuis toujours. La crise Covid-19 est d’ailleurs révélatrice du formidable potentiel de générosité et de solidarité des français, que ce soit au travers des dons ou du bénévolat.

Nos organisations sont dédiées à l’intérêt général, hors de toute lucrativité destinée à des personnes privées. Nous n’avons pas d’actionnaires, nous ne distribuons pas de dividendes et s’il y avait des activités économiquement rentables, l’ensemble des profits serait redistribué vers nos missions sociales. Chaque euro investi est démultiplié par l’engagement et la créativité des équipes de salariés et des milliers de bénévoles.

C’est donc une forme très spécifique de l’économie sociale et solidaire que nous représentons.

Le monde de l’entreprise, auquel j’ai personnellement appartenu pendant de nombreuses années, se transforme durablement et les initiatives autour des entreprises à mission, autour de la vocation de certaines à avoir une utilité sociale réelle, vont évidemment dans le sens d’une société plus responsable et plus tournée vers l’homme que vers le profit posé en dogme.

Les entreprises de l’ESS et les OSBL de l’ESS doivent jouer leurs partitions complémentaires au service du bien commun. Une entreprise reste une entreprise et n’a pas nécessairement les mêmes comportements qu’une OSBL, même si elle affiche sa volonté sociale et solidaire.

Construisons un cadre dynamique dans lequel chacun joue son rôle pour promouvoir ensemble comme le dit Jérôme Saddier « un autre ordre de priorité » et une économie plus résiliente, plus solidaire et plus souveraine.

Pierre Siquier

 

Pour en savoir plus, découvrez l’avis du Conseil Supérieur de l’ESS sur la sortie de crise et la place que devra y prendre l’écosystème de l’ESS :   L’ESS au cœur d’un « New Deal » de la transition

 



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