Le 25 novembre 2025, France générosités a organisé son colloque annuel sur le thème « La générosité face à l’accélération des transformations digitales ». En introduction, a été présentée une compilation d’études visant à rendre compte de l’évolution des usages du digital au sein de la société et dans le secteur de la générosité en France. Décryptage des observations sur 10 ans…
En 2025, plus de 6 milliards de personnes sont désormais en ligne dans le monde (contre 3 milliards en 2014), soit une pénétration mondiale de 73,2 % (Digital Report 2026, We Are Social, octobre 2025).
En France, 94% des foyers français ont accès à internet en 2024, avec 48,5 millions d’internautes quotidiens (L’année Internet 2024, Médiamétrie).
Le digital fait désormais partie du quotidien des Français que ce soit pour échanger, s’informer, se divertir et consommer.
Selon Les chiffres clés du e-commerce 2025 de la Fevad, 41,6 millions de Français ont acheté sur internet en 2024, avec une pratique du e-achat pour tous les âges. En parallèle, se développent aussi des usages hybrides de consommation, notamment chez les plus jeunes.
Pour s’informer sur l’actualité au quotidien, Internet est la deuxième source, juste après la Télévision qui reste le premier media plébiscité par tous les âges (Etude Kantar Public Onepoint pour La Croix, novembre 2023).
D’autre part, quand on interroge les donateurs sur la manière dont ils s’informent sur les organisations faisant appel à la générosité et leur cause, les sites et réseaux sociaux sont les premières sources d’information citées, avec cependant des variations selon l’âge (Baromètre image et notoriété, Ifop pour France générosités, 2025).
En 10 ans, on mesure une progression du canal digital tant au niveau de la collecte en don ponctuel que sur le volume de donateurs effectuant des dons en ligne.
Malgré ces progressions significatives du digital, le offline reste encore majoritaire dans la collecte en don ponctuel et dans les comportements donateurs.
Pour rendre compte des évolutions des pratiques digitales dans les actions de communication et de collecte des organisations faisant appel au don, nous sous sommes appuyés sur deux études aux approches complémentaires.
En interrogeant les donateurs sur les types d’appel au don auxquels ils répondent, on constate une baisse du pourcentage de répondants citant les sollicitations offline au bénéfice d’une progression du online, entre 2015 et 2025. Cependant avec, en 2025, toujours une prédominance des appels au don issus du offline (Courrier, face-à-face, événementiel) et des campagnes Media (TV, radio, Presse, affichage) (Source : Baromètre image et notoriété, Ifop pour France générosités, 2025).
La nouvelle « vision investissement » adossée au Baromètre de la générosité 2024 réalisée par Novos, a permis d’analyser les évolutions des investissements communication/mkt entre 2019 et 2024 selon trois grandes catégories :
Sur le périmètre de cette étude (20 organisations participantes cumulant plus de 500 K€ de collecte de don des particuliers en 2024), il en ressort une forte progression des investissements digitaux (+79%) entre 2019 et 2024, avec cependant une part encore marginale du digital dans le mix media, ne représentant que 5% des investissements en 2024.
En comparaison, en 2024, la part du digital représente 29% du total des investissements publicitaires tous secteurs confondus en France, dépassant dorénavant les investissements sur le 5 médias (24%) (Etude BUMP 2024 de FrancePub, traitement par Novos pour France générosités).
Ce décryptage montre une augmentation de la place du digital dans le secteur de la générosité depuis 10 ans, avec cependant une progression moins spectaculaire que dans les autres secteurs, et ce malgré un fort usage du digital dans le quotidien des Français. Les raisons en sont multiples : singularité du don et des déterminants d’engagement, base historique de donateurs plus âgés, challenges organisationnels et de compétence, contraintes budgétaires des organisations du secteur de la générosité.
