Global Philanthropy Environment Index 2022 (GPEI)
Publié le 29.03.2022
La France obtient la note de 4,64 sur 5 pour son environnement philanthropique avec un manque sur les dons transfrontaliers. Quels sont les pays les plus favorables à la philanthropie dans le monde ? Les conclusions de l'édition 2022 du Global Philanthropy Environment Index ?
Quelle est la méthodologie de l’étude ?
Cette étude fait partie des rapports mondiaux les plus complets sur les environnements philanthropiques entre les différents pays. Le GPEI 2022 rend compte des environnements philanthropiques mondiaux de 2018 à 2020 avec 91 pays et économies qui couvrent tous les niveaux de développement économique, représentant 85 % de la population mondiale et 95 % du produit intérieur brut (PIB) mondial.
Le GPEI 2022 étudie l’environnement philanthropique à travers 6 points d’analyse et en utilisant un score allant de 1 (peu favorable) à 5 (très favorable).
- La facilité d’action d’une organisation philanthropique dans le pays concerné
- Les incitations fiscales
- Les flux philanthropiques entre pays
- L’environnement politique
- L’environnement Economique
- Environnement socioculturel pour la philanthropie.
Quelles sont les conclusions du Global Philanthropy Environment Index 2022 ?
1. Un environnement mondialement et globalement plus favorable qu’en 2018 :
Les résultats du GPEI 2022 suggèrent que l’environnement philanthropique mondial est légèrement plus favorable qu’en 2018 : 3/5 des 91 pays et économies étudiés font état d’un environnement favorable à la philanthropie. L’environnement philanthropique global était modérément favorable au niveau mondial (3,63) ; parmi les six facteurs, la facilité à gérer une organisation philanthropique (3,97) a obtenu la moyenne mondiale la plus élevée en 2018-2020 et l’environnement économique (3,46) a obtenu la plus faible en 2018-2020.
2. Un écosystème inégal au travers du monde :
Le Global Philanthropy Environment Index 2022 montre que l’espace pour la philanthropie a continué de se rétrécir dans un tiers des 79 économies initialement signalées en 2018. Dans les pays et économies où l’environnement politique de la philanthropie a connu un déclin, les organisations philanthropiques ont dû faire face à des tentatives de contrôle de la distribution des financements étrangers (Hongrie).
Des dizaines de pays et d’économies continuent de signaler des charges réglementaires qui limitent les dons transfrontaliers (comme le Venezuela ou encore l’interdiction totale des dons transfrontaliers en Arabie saoudite).
3. L’impact de la pandémie de la Covid-19 sur la philanthropie dans le monde :
La pandémie a également ouvert des possibilités d’approches novatrices en matière de dons, motivées en grande partie par un virage vers le leadership de la base et une collaboration accrue au niveau local. Des millions ont été donnés à des fonds privés pour soutenir les activités de prévention et de réponse au COVID-19 en 2020 (Chili, Myanmar). La pandémie a entraîné une sensibilisation et une générosité accrues envers les groupes vulnérables (Inde, Nigeria). Les innovations technologiques ont conduit à des dons en ligne et à des opportunités de volontariat virtuel qui ont connecté des personnes et des organisations du monde entier pour soutenir les personnes dans le besoin.
4. Un environnement philanthropique mondial qui se structure :
L’infrastructure philanthropique mondiale est de plus en plus institutionnalisée : La Caribbean Philanthropic Alliance (nouvellement créée), l’initiative conjointe DAFNE-EFC Philanthropy Advocacy et Philea – Philanthropy Europe Association s’efforcent de façonner l’environnement opérationnel réglementaire de la philanthropie à travers l’Europe ou encore le réseau Wings.
Quel est le résultat de la France sur son environnement philanthropique selon le Global Philanthropy Environment Index 2022 ?
La France obtient la note de 4,64 selon les résultats de l’étude du GPEI 2022 avec des points forts sur l’environnement socioculturel, politique et les incitations fiscales. Cela étant, un fort manque est signalé sur la simplification des flux philanthropiques entre pays, malgré l’existence du Transnational Giving Europe avec la Fondation de France. La France fait donc partie des 13 % des pays les plus favorables sur les 91 étudiés par l’étude.
Pour télécharger l’étude complète de IUPUI, cliquez ici.
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