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Étude sur les libéralités et les intentions des Français – Novembre 2020

Publié le 06.11.2020

9% des plus de 50 ans envisagent de transmettre une partie de leur patrimoine à une association ou une fondation ! Découvrez les enseignements de l'étude sur les libéralités réalisée par L'ObSoCo et présentée lors du colloque de France générosités du 5 novembre 2020.

 

Contexte et périmètre de l’étude

A l’occasion du colloque de France générosités, du 5 novembre 2020, a été présentée l’étude “Transmission du patrimoine aux associations et fondations faisant appel à la générosité du public” réalisée par L’ObSoCo pour France générosités.

Cette étude analyse les comportements et intentions des Français à transmettre tout ou partie de leur patrimoine à une association ou une fondation. Elle s’appuie sur une enquête réalisée en ligne (août-sept. 2020) auprès d’un échantillon de 6 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 50 ans et plus.

Le questionnaire de cette étude a été coconstruit avec Guénaëlle Gault et Boris Descarrega de L’ObSoCo, en collaboration avec des membres de France générosités : APF-France handicap, Institut du Cerveau, Fondation pour la Recherche Médicale, Solidarités International et Orphéopolis.

Une version encore plus complète de cette étude est disponible uniquement pour les organisations membres de France générosités, via ce lien. Néanmoins, nous vous en livrons les principaux chiffres et enseignements dans cet article, et en version pdf à la fin de celui-ci.

 

Au sommaire de cette étude

Cette enquête auprès de personnes âgées de plus de 50 ans permet de mieux comprendre et appréhender leur rapport et intention de transmission de leur patrimoine à une association ou une fondation, à travers plusieurs dimensions :

  • Les séniors, l’héritage et l’assurance vie
  • Le potentiel de transmission
  • Le prise de décision
  • Les motivations
  • Les freins et leviers à la transmission

 

Quand les Français prennent leur décision concernant la transmission de leur patrimoine ?

Cette étude sur les libéralités réalisée par L’ObSoco révèle plusieurs éléments de réponse à cette question :

  • 78 % des plus de 50 ans ont déjà entamé une réflexion concernant la transmission de leur patrimoine mais 34 % ne l’ont pas encore établi
  • En moyenne, les personnes certaines de leur décision de transmettre tout ou partie de leur patrimoine à une association ou une fondation l’ont prise à 54 ans
  • Pour ceux qui sont incertains sur l’avenir de leur patrimoine, il leur faut encore 8 ans de réflexion pour une prise de décision en moyenne autour de 70 ans

Transmission - une réflexion déjà entamée

 

La transmission à une association ou une fondation est-elle une idée répandue au sein des Français ?

9 % des plus de 50 ans envisagent de transmettre une partie de leur patrimoine à une association ou une fondation ! Cela étant, plus d’1 sénior sur 2 détient au moins un contrat d’assurance-vie, mais seulement 1 % l’ont souscrit dans l’objectif de le transmettre à une association ou une fondation.

D’autant plus que 16 % des répondants ignorent qu’on peut transmettre à un OSBL par un legs et 19 % par les assurances vie.

Face à cette réalité de mésinformation, France générosités a publié un guide à destination du grand public “Assurance vie : un don à la portée de tous“, réalisé avec le Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports.

 

Pour ceux qui envisagent de transmettre à une association ou une fondation : comment ? Qui sont-ils ?

Les personnes qui envisagent de transmettre leur patrimoine à une association ou une fondation l’envisagent par différents moyens :

  • 31 % par le legs
  • 17 %  par leur assurance vie
  • 13 % : les deux
  • et 38 % ne savent pas encore

Mais les freins peuvent être multiples. En effet, pour 59 % des répondants qui envisagent de transmettre à un OSBL ou ne savent pas encore, la confiance dans les organisations peut être un frein important, comme pour la crainte de coûts engendrés à 43 % ou encore le fait de ne pas savoir à qui transmettre à 42 %.

freins des personnes qui envisagent de transmettre leur patrimoine à une association

Les motivations à transmettre sont elles également multiples. En effet, l’étude démontre que 91 % des personnes qui souhaitent transmettre à une OSBL préfèrent que leur patrimoine reviennent à une association ou une fondation plutôt qu’à l’Etat.

68 % des personnes qui ont une idée précise de l’association ou fondation à qu’ils souhaitent transmettre leur patrimoine sont déjà en contact avec ces organisations par le don, le bénévolat, ou parce qu’elles ont fait partie des bénéficiaires. Mais quels sont précisément leur profils ?

L’étude distingue 3 personas qui veulent potentiellement transmettre leur patrimoine à une organisation d’intérêt général :

  • Les décidés : un public majoritairement féminin, souvent sans héritier direct, très impliqué dans les associations
  • Les ouverts : un public tout autant impliqué dans l’univers associatif, mais qui dispose beaucoup plus fréquemment d’héritiers
  • Les distants : un public moins aisé, moins impliqué dans l’univers associatif, et moins engagé par rapport à la transmission

 

Quelles sont les causes que les Français veulent soutenir en priorité grâce à leur patrimoine ?

L’étude montre que la protection des animaux arrive en tête des causes privilégiées pour les Français qui veulent transmettre leur patrimoine à une association ou une fondation avec 37 % des répondants, dont 19% qui la positionnent comme cause prioritaire. La recherche médicale est 2ème puis vient la protection de l’enfance. Voici le classement et leur priorisation par cause dans le schéma ci-dessous :

classement des causes privilégiées pour transmettre son patrimoine

 

Mais l’étude montre également que 20 % des français qui veulent transmettre tout ou partie de leur patrimoine à une cause ne savent pas encore à quelle association ou fondation le faire !

 

Comment convaincre les personnes de transmettre leur patrimoine à une association ou une fondation ?

Mais avant tout, qui sont les principaux prescripteurs des seniors sur le sujet du patrimoine et de sa transmission ? L’étude apporte des éléments de réponses. Par exemple, les notaires, banquiers et assureurs sont considérés comme des sources d’informations privilégiées. De surcroit, ces acteurs sont également vu comme des tiers de confiance par les détenteurs ou futurs détenteurs d’assurance vie.

L’analyse des canaux d’informations privilégiés pour ceux qui souhaitent transmettre à une association ou une fondation montre que le courrier est le canal privilégié. Il arrive ensuite le notaire et internet, comme illustré sur le schéma ci-dessous :

canaux d'information privilégié pour transmettre son patrimoine

Enfin, l’étude détaille les canaux préférés de prise de contact avec l’association ou la fondation. Cette prise de contact s’effectue en premier en consultant le site internet de l’organisation, puis avec le notaire ou en demandant une brochure d’information. Vous pouvez retrouver l’ensemble des points de contacts, et leur popularité selon les profils des personnes dans le document de présentation de l’étude.

 

Téléchargez l’ensemble de l’étude en cliquant ici.

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