Baromètre de la Confiance dans les Associations et Fondations 2025
Baromètre de la Confiance dans les Associations et Fondations 2025
Publié le 3 décembre 2025
L’édition 2025 du Baromètre de la Confiance dans les Associations et Fondations réalisé par le Don en Confiance a été présentée lors du FNAF le 13 novembre dernier. Il montre un niveau de confiance des Français envers les associations et fondations quasi équivalent à celui de l’année dernière. Comment donner davantage confiance dans un contexte pessimiste ? Zoom sur quelques enseignements et pistes de réflexion.
Chaque année le Baromètre de la confiance se donne pour objectif
- de prendre le pouls de la confiance des français et en particulier des donateurs
- de suivre l’évolution de la confiance envers les associations et fondations
- d’analyser les comportements des donateurs (leur motivation et les freins aux dons)
Source des données : Ce Baromètre de la confiance a été réalisé en ligne du 20 au 25 août 2025 par l’Institut Viavoice, auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région, catégorie d’agglomération). La marge d’erreur est de 2,5 points.
Maintien de la confiance envers les associations et fondations malgré un contexte pessimiste
Le Baromètre révèle une chute marquée de la confiance globale : la confiance envers les autres recule à 53 % (-8 points vs 2024) et moins d’un Français sur cinq se déclare confiant dans l’avenir de la société. En revanche, un Français sur deux est confiant pour son avenir (52 %). Cette proportion passe à 58 % chez les donateurs et 66 % chez les bénévoles.
La confiance à l’égard des institutions politiques est faible, avec seulement 20 % pour le gouvernement (-1 point) et 13 % pour les partis politiques.
Dans ce climat de défiance, les associations et fondations font figure d’exception. Si leur niveau de confiance baisse légèrement (60 %, soit -4 points par rapport à 2024), elles restent mieux perçues que la plupart des institutions publiques et politiques. Elles sont même dans le trio de tête des acteurs envers lesquels les Français ont confiance avec les associations de défense des consommateurs et les collectivités territoriales. Les associations et fondations constituent même un repère stable pour les donateurs (71 %), les bénévoles (72 %), les diplômés du supérieur (65 %) et les moins de 35 ans (68 %). Dans le top des causes qui inspirent le plus confiance nous retrouvons la protection des animaux (72 %), la recherche médicale (71 %) et la protection de l’enfance (67 %).

Arrondis solidaires et événements caritatifs : des sollicitations efficaces pour collecter des dons
Les obstacles au don restent inchangés : d’abord le doute sur la bonne utilisation des fonds (65 %), puis le manque de moyens financiers (56 %). Les raisons qui incitent à donner évoluent peu. Les personnes interrogées mettent avant tout en avant :
- l’importance de la cause soutenue (65 %),
- la possibilité de suivre précisément l’usage de leur contribution (58 %),
- ainsi que l’impact concret des actions entreprises (51 %).
À noter également une montée du sentiment d’utilité : 78 % des répondants ont le sentiment que leur contribution fait réellement une différence, et 73 % y voient une manière d’exercer leur citoyenneté.
Les situations qui seraient les plus susceptibles d’amener les personnes interrogées à faire des dons sont les événements caritatifs (Téléthon, kermesse, courses…) pour 30%, la possibilité de faire un arrondi solidaire en caisse pour 29% et une annonce appelant au don directement sur le site d’une association qui déclare en avoir besoin pour 16%. A noter que pour 30% aucune incitation n’est nécessaire, donner est une habitude.
L’étude met en avant 6 piliers pour bâtir la confiance :
- rendre compte de ses actions ;
- afficher clairement sa mission ;
- gérer rigoureusement les dons ;
- assurer la transparence financière ;
- être contrôlé par un tiers indépendants ;
- respecter la volonté des donateurs.

Le baromètre relève enfin que les donateurs se sentent plus intégrés, solidaires, engagés et heureux : 82 % des donateurs se sentent intégrés (contre 70 % chez les non donateurs) et solidaires (contre 63 % chez les non donateurs).
Déduction fiscale des dons : un potentiel incitatif important
Dans le cadre de ce baromètre France générosités a suggéré trois questions au panel afin de mieux comprendre le rôle de l’incitation fiscale dans l’acte de don.
84% des répondants savent que les dons aux associations et fondations sont déductibles des impôts et 62% pensent que cela les incite à faire un don. De plus, en sachant cela, 45% sont incités à donner davantage et 43% à donner plus souvent.
Cette dimension fiscale n’est pas à négliger car 1 donateur sur 2 réduirait son don si les pouvoirs publics décidaient de réduire les avantages fiscaux liés aux dons aux associations et fondations (1 personne sur 3 sur la population globale).
La modification du cadre fiscal risquerait donc de fragiliser le secteur. C’est la raison pour laquelle France générosités plaide pour préserver la stabilité fiscale notamment dans le cadre du Projet de loi de Finances 2026