Don par RCS : Quelles perspectives ?
Publié le 19.09.2025
Après le succès du don par SMS, Orange Pay Services, High Connexion et France générosités dévoilent le don par RCS avec paiement intégré, une innovation mondiale et un nouveau canal qui a déjà été expérimenté par des organisations membres de France générosités. Découvrez la table ronde animée par Mickael Jego d'Orange Pay Services, et réunissant Amélie Ozier de High Connexion, et Corentin Hue de France générosités.
Le lundi 15 septembre, et après plus d’un an de travail, France générosités, Orange, SFR et HighConnexion ont annoncé une innovation : le don par RCS (Rich Communication Services) avec paiement intégré au canal conversationnel pour le don ponctuel et le don récurrent ! France générosités se réjouit du lancement de cette innovation à forte valeur ajoutée pour le secteur du fundraising. Les premières expérimentations de campagnes RCS avec paiement intégré ont eu lieu courant juillet et vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2025. Pour en savoir plus cliquez ici.
Pour l’occasion, Orange Pay Services a animé une table ronde avec Amélie Ozier de High Connexion, Corentin Hue de France générosités et Mickael Jego d’Orange Pay Services.
Table ronde réalisé par Orange le 18 septembre 2025
Transcription écrite de la table ronde réalisée par Orange le 18 septembre 2025
Mickael Jégo : Bonjour à toutes et à tous. Je suis Mickael Jégo, Key Account Manager chez Orange Payservices. Je suis ravi de vous présenter ce podcast autour du don par RCS. Pour cela, je reçois Corentin Hue, de France Générosités, et Amélie Ozier, d’High Connexion. Amélie, pouvez-vous vous présenter ?
Amélie Ozier : Oui, bonjour. Je suis aussi ravie de participer à ce podcast avec Corentin et Mickael. Je suis directrice de clientèle chez High Connexion. Au quotidien, j’accompagne l’ensemble des ONG et des associations caritatives pour le don par SMS et maintenant par RCS.
Corentin Hue : Bonjour à tous. Merci à Orange de nous accueillir. Ravi aussi de faire avec vous deux ce podcast. Moi, je m’appelle Corentin Hue. Je suis Responsable Digital et Développement chez France Générosités, qui est le syndicat professionnel des organisations d’intérêt général qui font appel aux générosités. J’accompagne les organisations d’intérêt général à développer leur stratégie de collecte.
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Mickael Jégo : Peut-être qu’avant de parler effectivement du don par RCS, on va peut-être prendre quelques instants pour parler de son grand frère, le don par SMS, qui a été lancé il y a quelques années avec les grands opérateurs et l’écosystème, l’AF2M, et nos partenaires surtout. Aujourd’hui, c’est plébiscité par un grand nombre d’associations. Est-ce que vous pouvez nous en toucher deux mots ?
Amélie Ozier : C’est un format qui a déjà plus de 10 ans. On a fêté, on a soufflé la douzième bougie du don par SMS cette année. On a à peu près 80 ONG qui utilisent ce canal de collecte. Pour certaines, ça représente même une part très importante de leur collecte annuelle. Le don par SMS, c’est quelque chose qui a été permis par la collaboration entre High Connexion, les opérateurs télécoms tels qu’Orange, l’AF2M également, qui, depuis quelques années, grâce notamment au travail qu’on mène avec Corentin et avec France Générosités, s’est étendu à un maximum d’associations caritatives.
Corentin Hue : Effectivement, aujourd’hui, il y a quand même beaucoup d’associations, de fondations qui l’utilisent. C’est un vrai canal stratégique pour eux puisque ça permet, avec un usage très simple, rapide, efficace, au grand public de pouvoir se mobiliser. Et là, quand il y a des urgences, par exemple, ou quand c’est par rapport à des événements médiatiques à la télé, c’est vraiment un canal qui correspond à un croisement entre l’usage du SMS, la médiatisation télé, par exemple. On l’a vu avec la crise Ukraine, avec les mobilisations par rapport aux différents séismes au Maroc ou encore avec les émissions de France Nature Environnement. Aujourd’hui, c’est une vraie opportunité pour les associations.
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Mickael Jégo : Si on parle du mot enrichir, effectivement, aujourd’hui, c’est tout le don qui évolue grâce au RCS, Rich Communication Services. Il y a le mot “riche” dedans. C’est un canal quand même beaucoup plus riche et effectivement sécurisé, qui sait faire du bidirectionnel. Donc, effectivement, d’un sens et dans l’autre. Amélie, tu peux nous dire deux mots sur la genèse de cette innovation ?
Amélie Ozier : Le don par SMS, c’était simplicité, efficacité et sécurité pour le donateur. Le but du RCS, c’était d’aller ajouter en plus sur ce canal la possibilité d’inclure un message plus riche avec des visuels, un carrousel, une vidéo, des boutons cliquables, un texte plus long pour que les associations puissent mieux expliquer à quoi va servir le don, quelle est la cause défendue, rajouter des emojis.
La genèse, c’était que High Connexion s’est toujours démarqué par sa volonté d’innovation et de pouvoir anticiper les usages de demain. Il est clair que le RCS est un usage de demain et même déjà d’aujourd’hui. On a eu l’idée de vouloir y associer cette brique de paiement grâce à notre agrément ACPR Banque de France et de permettre de pouvoir faire un don prélevé sur la facture mobile directement suite à un message RCS envoyé par l’ONG à la plupart de ses bases donateurs.
Mickael Jégo : Super. Corentin, c’est effectivement un don par RCS qui est testé depuis cet été par des associations françaises. Vous pouvez nous en dire deux, trois mots ?
Corentin Hue : Oui, c’est ça. Mais peut-être juste pour revenir un peu rapidement aussi à la genèse, parce que c’est vraiment intéressant de voir aussi comment cette innovation a lieu. Merci à Orange d’avoir eu aussi l’idée d’y associer ces deux technologies et de pouvoir créer ce canal du RCS. Merci à High Connexion d’avoir porté aussi tous ces développements, cette innovation et aujourd’hui de permettre aussi aux structures d’intérêt général de pouvoir bénéficier de ce canal qui aujourd’hui, pour nous, a un fort potentiel.
Avec une expérience enrichie, avec le paiement intégré, c’était hyper important pour nos organisations d’intérêt général qu’elles puissent avoir la brique de paiement intégrée au canal conversationnel, qu’on ait un parcours fluide sans avoir à quitter le RCS.
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Mickael Jégo : Est-ce qu’on peut du coup, Amélie, évoquer quelques cas concrets, quelques chiffres ?
Amélie Ozier : Oui, alors les premiers chiffres qu’on a pu déceler, c’est que déjà on a deux possibilités : c’est de faire du don à l’acte et du don à l’abonnement, ce qui n’était pas possible et ce qui ne l’est pas actuellement via le SMS simple.
Ce qu’on remarque, c’est que pour le don avec de l’abonnement, donc le don récurrent prélevé sur facture mobile, ce sont les petits montants qui fonctionnent. Les gens sont prêts à être prélevés régulièrement, mensuellement, de petits montants.
Pour ce qui est du don ponctuel, là, le montant maximum, c’est 20 € et c’est la première fois que le montant de 20 € est le plus publicisé par les donateurs. Habituellement, on sait qu’un don moyen, c’était 10 € à peu près. Là, ça a été 20 € sur les tests et les campagnes qu’on a fait cet été. C’est encourageant, ça montre aussi que le RCS a un vrai impact émotionnel sur la personne qui reçoit le message du fait qu’elle y voit des images, un texte plus long, etc.
Il y a un excellent taux de lecture. Il y a aussi un excellent taux d’aboutissement, parce qu’aujourd’hui, on est à peu près plus de 80 % de personnes éligibles au RCS. Ça ne cesse d’évoluer, ça ne cesse d’augmenter. D’ici quelques mois, on espère atteindre 85 % d’éligibilité.
Plus les personnes sont éligibles au RCS, plus elles vont être habituées à ce type de messages et à faire un don directement sans sortir du canal RCS.
Corentin Hue : Oui, justement, comme depuis avec France Générosités, on a quand même un grand réseau d’associations et de fondations. On a pu mobiliser quelques organisations d’intérêt général qui ont été très volontaires et très participantes pour mettre en place ces différents tests, expérimenter le canal, travailler au développement.
À l’instar de la SPA, de la Fondation pour la recherche médicale, de la Croix-Rouge et du Sidaction, qui aujourd’hui sont en tout cas les premières à tester ce nouveau canal, qui a une vraie valeur ajoutée pour nos organisations.
On espère que, dans quelques mois, au-delà des 85 % d’éligibilité RCS, on ait 100 % des associations qui utilisent le RCS avec des appels à dons.
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Mickael Jégo : Et la suite, c’est quoi ? Comment vous voyez effectivement l’évolution ?
Amélie Ozier : L’idée, c’est qu’il y a eu des expérimentations qui ont été menées avec plusieurs structures comme la SPA et la Fondation pour la Recherche Médicale. Il y a d’autres expérimentations qui vont suivre. On est en train d’élargir, déjà avec la Croix-Rouge et le Sidaction, mais avec aussi beaucoup plus de structures qui sont intéressées et qui sont capables d’investir aussi le canal.
Corentin Hue : On est vraiment dans des pratiques de test and learn aujourd’hui. On pousse aussi au fait d’avoir certains tests qui vont comparer les performances du SMS vis-à-vis du RCS pour aussi avoir un maximum d’apprentissage, de travailler sur les wordings, de travailler sur vraiment le parcours, le message incarné, les relances, etc.
On travaille donc via peut-être le flash d’un QR code, via l’envoi d’un SMS, à quelque chose qui permettrait demain au donateur lui-même d’initier ce don sur facture mobile.
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Mickael Jégo : Merci à tous les deux pour ces témoignages. Si vous voulez en savoir plus sur le RCS, sur le business messaging, le push et le don, n’hésitez pas à nous contacter directement ou passez par le site Web Pay Services : payservices.orange.com. Merci beaucoup.