La France bénévole 2025 – Recherches & Solidarités mai 2025
Publié le 20.06.2025
Quel est le portrait du bénévole régulier en France ? Dans la 20ème édition de leur étude sur le bénévolat, Recherches & Solidarités analyse l'engagement des français en fonction du genre, de l'âge et du niveau de diplôme.
Recherches & Solidarités, en partenariat avec Coalta Formation, a publié la 20ème édition de son étude “La France bénévole 2025”. Elle s’appuie sur une enquête confiée à l’Ifop, début 2025, auprès d’un échantillon de 4 646 personnes de 15 ans et plus représentative de la population française. Ces résultats sont complétés par une analyse de plus de 20 000 retours d’expériences de bénévoles issus des enquêtes 2024 du Baromètre d’Opinion des Bénévoles national et des baromètres mis en place avec leurs partenaires (Restos du Cœur, Petits Frères des Pauvres, CCFD-Terre Solidaire, Croix-Rouge française).
Le bénévolat régulier, colonne vertébrale des associations, en hausse
Le bénévolat régulier se qualifie par un engagement tout au long de l’année, au moins une fois par mois. 21% des français donnent de leur temps aux associations tout au long de l’année dont 11% toutes les semaines sans distinction de genre, soit 5 millions de personnes. C’est une hausse de 2 points par rapport à 2024. Environ 20% des moins de 64 ans s’engagent tout au long de l’année contre 25% des plus de 64 ans. Les plus de 50 ans sont plus de 10% à s’engager chaque semaine, une progression de 2 points par rapport à 2024. Chez les plus jeunes, la mobilisation s’accélère également, 7,5% des moins de 30 ans donnent de leur temps chaque semaine (ils étaient 6,6% en 2024).
Engager des bénévoles régulièrement n’est pas qu’une question de disponibilité. Cela repose aussi sur la capacité de l’association à nouer des liens, à proposer des missions claires et attrayantes et à s’adapter aux différents modes de vie. Il est important d’accompagner les bénévoles dans leur cheminement au sein de l’association, d’être à leur écoute pour ajuster leur mission à leur envies et contraintes et de renforcer le pilotage du bénévolat avec des binômes salariés et bénévoles.
La fracture associative n’est pas une fatalité
32% des moins diplômés adhèrent à une association, c’est presque deux moins moins que les plus diplômés (57%). Cette tendance se confirme lorsque l’on analyse l’engagement tout au long de l’année. 29% des plus diplômés sont des bénévoles réguliers tout au long de l’année contre 16% des moins diplômés. Cependant, si l’on zoome sur les adhérents, on se rend compte que ce sont les moins diplômés qui sont les plus nombreux à s’engager chaque semaine (29% contre 25% chez des plus diplômés).
Les moins diplômés s’engagent pour appartenir à une équipe et avoir de la reconnaissance. Ils sont sensibles aux échanges avec les autres bénévoles, à la convivialité, à leur épanouissement personnel et à la possibilité d’accéder à des responsabilités. Ils sont en attente de conseils plus que de formation et leur engagement leur permet d’améliorer leurs compétences : être à l’écoute des autres, mener des projets en équipe ou encore être à l’aise dans leur prise de parole.
Le défi des associations est de faire passer le cap de l’adhésion aux citoyens moins diplômés. Faciliter l’accueil des nouveaux bénévoles et offrir des espaces de convivialité, de reconnaissance et d’épanouissement personnel sont des pistes à explorer.
Télécharger l’étude complète “La France bénévole 2025”
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