L’épargne de partage : un regain d’intérêt pour une finance solidaire et engagée
L’épargne de partage : un regain d’intérêt pour une finance solidaire et engagée
Publié le 9 octobre 2025 - Mis à jour le 10 octobre 2025
L’épargne de partage connaît une croissance notable en France, portée par une remontée des taux d’intérêt et une volonté croissante des Français de donner du sens à leur épargne en finançant l’intérêt général. Retour sur les enseignements du dernier Baromètre de la finance solidaire 2025 de FAIR.
Le Baromètre de la finance solidaire, publié chaque année par FAIR et le journal La Croix est l’étude de référence sur l’évolution de la finance solidaire en France.
L’épargne de partage – une générosité en pleine croissance
En 2024, la finance solidaire poursuit sa progression avec une hausse de 7 % des encours globaux.
L’épargne de partage, qui permet aux épargnants de reverser une partie des intérêts à un organisme d’intérêt général, se distingue particulièrement avec une croissance de 13 % de ses encours.
Au total, l’épargne de partage a permis de reverser près de 15 millions d’euros à des associations ou des fondations, soit une hausse de 75 % par rapport à l’année précédente.
Selon FAIR, cet essor s’explique par la hausse des taux mais aussi par les bonnes performances des fonds de partage, qui ont permis un niveau de redistribution significativement accru.
En 2024, les dons se concentrent principalement autour de trois grandes thématiques :
- La solidarité de proximité : lutte contre la précarité, accès au logement, exclusion sociale.
- L’aide humanitaire internationale : urgence, santé, alimentation.
- La protection des populations vulnérables : enfants, personnes malades.
L’épargne de partage prend une place croissante dans le paysage de la générosité. Les résultats du baromètre de la finance solidaire le prouvent : les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir donner du sens à leur épargne en finançant concrètement des projets d’intérêt général.
Un potentiel de croissance important
Pour autant, le potentiel de développement reste considérable. L’épargne de partage demeure encore trop méconnue aujourd’hui : 67 % des Français s’estiment mal informés. Ce manque d’acculturation est le principal frein à son développement.
Interrogé par FAIR, Philippe Pailliart, président de France générosités, identifie trois leviers essentiels pour acculturer un plus grand nombre de Français à l’épargne de partage :
- Impliquer davantage les acteurs bancaires pour élargir et valoriser leur offre de produits de partage.
- Sensibiliser le grand public, notamment à travers des initiatives telles que la Semaine de la finance solidaire organisée par FAIR.
- Mobiliser les réseaux associatifs, dont France générosités, pour relayer ces messages au plus près des citoyens.