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Qu’est-ce que le CER? Compte de l’Emploi des Ressources

Publié le 27.06.2016

Le CER est un document financier qui rend compte des utilisations (emploi) des ressources provenant de la générosité du public (dons, legs, dons en nature,...) ou d'autres sources (subventions, ...).

La forme du CER est normée. Les organismes (associations et fondations) qui font appel à la générosité publique doivent respecter ce cadre pour leurs comptes depuis 2009.
Le fond du CER : le contenu des rubriques n’est pas normé. Elles ne recouvrent donc pas la même chose selon les structures. C’est un choix durable de gestion des dirigeants (= membres du Conseil d’Administration).
La raison d’être du CER est d’informer les donateurs.

Le CER, un outil de transparence pour les structures qui font appel à la générosité du public

• Outil diffusé et public :
– Publication légale des comptes annuels au Journal Officiel des associations (? grand public), dès lors que l’organisme collecte plus de 153 000 € auprès du public.
– Information du grand public : publication du CER (site internet, publication de l’association ou de la fondation…)
• Information normée, avec des intitulés de rubrique identiques pour toutes les structures
• Contenu de l’information (non exhaustif) :
– Montant collecté, auprès du public (les particuliers) et autres (mécénat d’entreprises, subventions publiques, etc…)
– Utilisation des ressources (emploi en missions sociales, frais de fonctionnement, de recherche de fonds, etc…) ; Identification du montant des ressources issues de la générosité publique non utilisé et non affecté, etc…

Le CER, un outil de contrôle

Contrôle à la fois de conformité (aux exigences légales) et de qualité du document.
• Le Commissaire aux comptes de l’organisation certifie les comptes annuels, qui contiennent notamment le CER.
• Contrôle possible par la Cour des comptes, l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) ou d’autres corps d’inspection publique : ces autorités vérifient :
– des fonds : les dépenses doivent correspondre aux objectifs des campagnes d’appel à la Générosité publique. C’est-à-dire que la Cour des Comptes (ou l’IGAS) vérifie que l’organisme respecte l’affectation des fonds et la mise en œuvre des programmes pour lesquels la collecte est intervenue.
– que le donateur est bien informé
• Contrôles volontaires du CER et plus généralement de l’information financière à l’initiative de l’association ou de la fondation (labellisation par le Comité de la Charte, par Veritas par exemple)

Au vu des contrôles effectués, il ne doit y avoir aucune suspicion à l’encontre des CER : communication transparente

Le CER, un outil varié

Le CER n’est pas un outil de comparaison entre structures différentes, qui ont toutes une organisation, des activités et des financements différents !

• Les règles de gestion propres à chaque structure se traduisent dans le CER. Pour autant, toute règle de gestion doit être argumentée
Exemple : report non affecté et non utilisé : la structure va mettre en œuvre à une date ultérieure un projet associatif particulier, pour lequel une certaine somme doit être réunie.

• Les modèles économiques des structures : les associations et fondations sont toutes différentes, dans leurs missions, leurs structures, leurs organisations, leurs modes opératoire, leurs financements publics et privés, etc… et cela a un impact sur les CER et sur le poids de chacune des rubriques entre elles. Exemple :
– nombre de salariés/de bénévoles ; rôle et activité de chacun :
* impact par exemple sur les coûts de fonctionnement ;
* impact par exemple sur les ressources réellement comptabilisées si l’organisation reçoit beaucoup de contributions volontaires (bénévolat, prestations ou dons en nature), qui sont valorisées mais HORS bilan : c’est de l’utilité sociale qui n’apparaît pas dans les ressources du CER.
– variétés des missions sociales et mise en œuvre des missions sociales : coût et organisation ? (= qui agit pour les missions sociales et comment ? où sont réalisées ces missions sociales : en France ou à l’étranger ?)
– Type de ressources et répartition : part des subventions publiques, de la générosité du public (dons manuels, legs et autres libéralités..), du mécénat d’entreprises, des manifestations… dans le budget des structures
– existence ou non de dons en nature et place dans les actions de la structure

Le modèle socio-économique de l’organisation est traduit dans le CER : les organismes font l’effort de l’expliquer clairement et simplement au donateur, en recourant par exemple à « l’Essentiel » établi par le Comité de la charte (qui permet par exemple la valorisation du bénévolat), en produisant des ratios explicités, etc…

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