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Étude sur les associations de solidarité internationale et l’argent

Publié le 08.06.2015

Coordination SUD, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international et l’Agence française de développement publient l’étude « Argent & associations de solidarité internationale de 2006-2011 ». Réalisée par Ritimo, cette enquête présente les ressources et dépenses d’un panel de 64 associations de solidarité internationale. La dernière enquête « Argent et associations de solidarité […]

Coordination SUD, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international et l’Agence française de développement publient l’étude « Argent & associations de solidarité internationale de 2006-2011 ». Réalisée par Ritimo, cette enquête présente les ressources et dépenses d’un panel de 64 associations de solidarité internationale.

La dernière enquête « Argent et associations de solidarité internationale (ASI) » finalisée par la Commission Coopération Développement (CCD) en 2008, couvrait les exercices 2004 et 2005. La présente étude est fondée sur un panel plus réduit.

Le secteur des ASI est en pleine croissance. Il pèse plus de 1 milliard d’euros et représente 23 500 emplois en France et à l’étranger. Les ressources des ONG interrogées ont augmenté de 54 % entre 2006 et 2011 avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 9 %, malgré la crise, sans que les effets du séisme en Haïti n’en soient l’unique cause.

L’étude atteste du dynamisme et de l’efficience du secteur qui poursuit une diversification des métiers de ses organisations et un élargissement de leur spectre d’action. Même si l’Afrique Subsaharienne reste la zone d’intervention privilégiée des ONG, celles-ci renforcent également leurs actions en Asie. Autre évolution majeure, la prise en compte par de plus en plus d’ONG du continuum entre urgence, réhabilitation et développement, par des approches pluri-sectorielles.

« Cependant ce gain d’efficience ne doit pas occulter la faiblesse des financements structurels qui engendre une inquiétude permanente pour la pérennité des activités et limite les possibilités de travail sur la qualité des emplois », nuance Bernard Salamand délégué général de Ritimo.

L’étude constate que la part des ressources provenant de la générosité du public n’a que très légèrement baissé au cours de cette période de crise. Cependant, le panel choisi pour l’étude peut expliquer cette conclusion sur les ressources privées.

Un effort de diversification du secteur peut être noté qui se traduit par une part croissante des sources de financements émanant d’entreprises ou fondations, etc. Le poids des fonds publics en général demeure en dessous des 50 % du budget des ASI. Dans ce volume, les fonds européens et internationaux représentent la majeure partie des ressources des ASI. La part des fonds publics français demeure de son côté très faible (17 %).

La part de l’APD transitant par les ONG, quoi qu’ayant augmenté après 2011, n’en demeure pas moins inférieure à celle de nos voisins européens.

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