L’instabilité fiscale : une maladie française.

 

 

Tous les professionnels associatifs le savent, la générosité a besoin de stabilité fiscale pour se développer. C’est au cœur du mandat de France générosités de le rappeler à ceux qui nous gouvernent.

Malgré les promesses électorales du candidat Macron de garantir un environnement fiscal stable pour développer le mécénat des particuliers et des entreprises, le secteur fait face depuis deux ans à une déstabilisation sans précédent.

Suite aux annonces du gouvernement fin août d’une baisse du taux de réduction d’impôt du mécénat des entreprises de 60% à 40% à partir d’un seuil de 2 millions d’euros de dons, nous avons collectivement rappelé avec l’ensemble des têtes de réseaux du secteur dans une Tribune parue dans le Parisien le 1^er septembre notre attachement à un dispositif qui représente désormais 3 milliards d’euros chaque année pour le financement de l’intérêt général.

Comme nous l’avons malheureusement expérimenté à de nombreuses reprises et cruellement l’année dernière, les changements fiscaux créent toujours le trouble et la confusion.

Une nouvelle déstabilisation pourrait potentiellement mettre 400 millions d’euros de don en risque, soit près de 13% des montants actuels collectés auprès des entreprises et alors que le potentiel de générosité de celles-ci commence tout juste à se libérer et que les besoins grandissent.

L’Etat fait 2 milliards d’économies cette année sur la charge de la dette grâce à la baisse des taux d’intérêts. Mobilisons donc ensemble nos élus pour mettre à profit cette marge de manœuvre et les appeler à reconnaître le rôle essentiel de la générosité dans le contrat social du pays.

 

Rendez-vous le 10 octobre lors de notre colloque annuel à la Maison des Océans pour sortir du discours comptable sur la générosité des français et réaffirmer qu’elle nous permet d’être un élément clé de la cohésion sociale de notre pays.

 

Laurence Lepetit

Déléguée générale, France générosités