Meilleurs vœux pour cette nouvelle année

Quels vœux pour cette nouvelle année ?

Hormis les souhaits traditionnels : santé, bonheur, prospérité, il convient de s’interroger sur ce qu’il faut espérer pour nos organisations.
En effet, l’année 2017, année électorale avec ses incertitudes, ses inquiétudes, ses promesses de réformes, a eu le mérite de clarifier les intentions des nouveaux élus, du président aux parlementaires, la ligne politique s’est largement dessinée. Les transformations sont importantes : nouvelle tutelle ministérielle, création d’un Haut Commissariat à l’Économie Sociale et Solidaire, nouvelle loi de finance, nouveaux projets de développement du secteur associatif, autant de mesures qui ont le mérite de confirmer l’intérêt que portent nos élus à notre secteur économique et social. Néanmoins, comme toute évolution ces nombreuses pistes sont porteuses de conséquences et appellent un certain nombre de questions : qu’en sera-t-il des fondations dont les ressources étaient majoritairement liées à l’ISF, comment évoluera la loi ESS de 2014, comment pourrons-nous faire face à la multiplication des contraintes administratives ?

Notre premier souhait est de pouvoir répondre rapidement à ces questions. Espérons que 2018 nous permettra de clarifier ces interrogations fondamentales pour l’avenir de nos organisations. Nous avons pu d’ores et déjà rencontrer la plupart des interlocuteurs en charge de ces dossiers et nous avons, à chaque fois, été écoutés avec bienveillance. Nous produisons régulièrement des documents explicatifs sur nos enjeux ainsi que des propositions d’aménagements des projets en cours d’étude au sein du gouvernement. Il n’en reste pas moins absolument nécessaire de continuer à s’interroger sur les transformations auxquelles nous devons faire face dans les plus brefs délais.

Les enjeux à venir

A ces évolutions inéluctables s’ajoute la révolution numérique qui nous oblige à nous projeter dans un monde nouveau, à rajeunir nos modes de fonctionnement, à revisiter nos relations aux donateurs et à s’adresser aux nouvelles générations. Grâce à nos efforts d’adaptation, nous sommes dorénavant en mesure de mobiliser les jeunes hommes et femmes qui s’engagent avec détermination dans un monde plus solidaire et plus accueillant. Mais le chemin est encore long pour convaincre plus et mieux encore, pour conforter notre domaine économique et social fondé sur des valeurs humanistes. De nombreux indicateurs sont au vert : la mobilisation de certaines populations autour des phénomènes amplifiés des flux migratoires, la prise de conscience de la mise en danger de notre planète, les progrès scientifiques permettant de protéger nos populations, les statistiques en baisse de l’extrême pauvreté. Malheureusement d’autres facteurs sont moins réjouissants et certains pays sont encore loin de mettre en place les dispositifs progressistes indispensables à la survie de notre espèce.

Alors quels vœux pour cette nouvelle année ? Nous ne transformerons pas le monde en quelques mois, mais nous pouvons néanmoins nous exhorter à apporter notre modeste contribution à ce mouvement de sauvegarde, de développement, de protection des plus faibles et de construction d’un monde meilleur. C’est notre vocation, à nous, associations, fondations, ONG, bénévoles et salariés qui avons décidé de consacrer notre vie aux autres.
Que nos efforts soient couronnés de succès, un peu plus chaque année, et nous en serons largement gratifiés.

Très bonne année à tous de partage et de solidarité.

Françoise Sampermans, Présidente de France générosités